1ÈRE ÉTAPE : AMSTERDAM
Première étape du voyage en terre de l’Est, hier soir BNM était à Amsterdam (Pays Bas), aux côtés des Les soulèvements de la terre (SDT) dans un super lieu nommé Plantage Dok, un bâtiment monumental, squatté à la fin des années 90, puis légalisé et qui appartient actuellement à un collectif d’artistes, d’artisans et d’activistes internationaux qui y vivent et travaillent.
Nous y avons parlé lien entre SDT et luttes locales, conférence des luttes, structuration de nos mouvements à l’échelle européenne et internationale, alliance avec le monde agricole et retour sur les mouvements agricoles du moment…
Les camarades de l’association aseed qui nous accueillaient sur cette étape nous aurons également fait part de la lutte qu’iels portent notamment contre Yara, géant de la production d’engrais de synthèse à partir du gaz.
Nous aurons enfin pu parler du projet de méga-canal seine nord qui pourrait bien devenir un axe de lutte transfrontalière…
Une trentaine de personnes y étaient présentes représentants plusieurs collectifs, où de riches échanges ont eu lieu avec des perspectives de combat futur à mener ensemble…
Prochaine étape ce soir : KÖLN (Cologne) !
On vous en dit + demain 
2ÈME ÉTAPE : KÖLN (COLOGNE)
2ÈME ÉTAPE ET 3ÈME JOUR DE LA TOURNÉE « SOULÈVEMENTS DES TERRES DE L’EST » : KÖLN (COLOGNE)
Hier soir, à Cologne (et son eau) avec une réunion publique au quartier de Kalk dans les locaux de NaturFreunde qui a réuni + de 70 personnes !
Une soirée très riche en échanges et bouillonnante de questions, où l’équipe locale a su manier magnifiquement les discussions à travers plénière et petits groupes.
Nous avons notamment abordé notre manière de fonctionner, nos alliances, l’ancrage local et en milieu rural.
Le retentissement a été fort chez les camarades, de plus en plus nombreux à se mobiliser pour l’Eau en Allemagne.
En bonus, nous vous laissons découvrir quelques pages des deux fascicules que les camarades de Klima Kollektiv viennent de sortir.
ÉTAPE 3 : KEYENBERG – PRÈS DE LÜTZERATH, HAUT LIEU DE RÉSISTANCE CONTRE LA MINE DE GARZWEILER – JOUR4
Dimanche midi, fut l’occasion d’une balade militante à Keyenberg, au bord du gouffre de la mine de lignite à ciel ouvert de Garzweiler, dans un des 5 villages sauvés de la destruction grâce à la lutte menée de manière héroïque et déterminée de nos camarades. Cette lutte s’est faite connaître, notamment grâce à la forte résistance menée pendant plusieurs années par des écologistes allemands et nombre d’européens qui ont fait du village de Lützerath un lieu phare de rencontre et de convergences des luttes pour les écologistes du monde entier.
La mobilisation doit se maintenir, et pour ce faire, en se rapprochant de groupes comme Alle Dörfer Bleiben et Klimakollektiv !
L’industrie du charbon n’a pas lâché l’affaire et veut créer un projet délirant de remplissage du méga-méga-cratère à partir des eaux du Rhin ! Ce qui représenterait des milliards de m3 d’eau pour remplir des milliers d’hectares et impliquerait 40 ans de remplissage, une non prise en compte des effets du réchauffement climatique, la pollution et le pillage des nappes, des rivières, de l’eau potable… RWE Power AG (https://www.rwe.com/der-konzern/rwe-power/) imagine même une reconversion « touristique » !
Imaginez le séjour de rêve, au bord de ce cratère plein de pollution, de nitrates et d’acide sulfurique…
Nous ne pouvons pas laisser faire ça !
Quelques liens pour en savoir plus :
• https://www.bund-nrw.de/braunkohle/hintergruende-und-publikationen/braunkohle-und-umwelt/braunkohle-und-wasser/braunkohle-restseen/
• https://www.bund-nrw.de/themen/braunkohle/hintergruende-und-publikationen/braunkohle-und-umwelt/rheinwassertransportleitung/
Merci à Christoph Schnuell et les camarades pour les photos !
📍 ÉTAPE 4 : DARMSTADT / NUREMBERG – JOUR 6
Et nous voilà au 6ème jour de la folle tournée en Allemagne !
Hier, une partie de notre délégation était à Nuremberg pour parler foncier et lutte pour l’eau, quand l’autre (dont BNM faisait partie) intervenait à Darmstadt, une grosse ville étudiante au sud de Francfort représentant 40 000 étudiant.es sur les 120 000 habitants. Vous vous doutez bien que l’assemblée, d’une cinquantaine de personnes, était plutôt très jeune et d’une puissante motivation !
Ce fut l’occasion de pousser plus loin nos discussions et réflexions avec les représentants de IL (la gauche interventionniste, dite Interventionniste Linke) et de nombreux.ses camarades très investi.es sur l’occupation de Lützerath.
Et nous n’en restons pas là ! On s’est donné.es rendez-vous pour les mobilisations à venir !
✅ ce dimanche 10 mars, contre Tesla (https://t-den-hahn-abdrehen.org/demo-gegen-tesla-erweiterung/) qui est au centre de fortes critiques à l’encontre de son projet d’agrandissement de 170 hectares sur une zone boisée au sud de Berlin. La forêt est actuellement occupée par des militants écologistes qui ont construit des cabanes dans les arbres afin d’empêcher d’éventuels travaux. Eux aussi ont leur écureuils 🐿️ !
Nous avons aussi appris qu’hier, Tesla a été la cible d’un acte de sabotage revendiqué par Vulkan Gruppe, visant un pylône électrique. Cela a créé une grosse coupure d’électricité qui a conduit à l’arrêt total de la production et l’évacuation complète du site (+ d’infos dans cet article : https://www.leparisien.fr/economie/allemagne-une-usine-tesla-a-larret-apres-un-incendie-volontaire-revendique-par-un-groupe-dultragauche-05-03-2024-6LHODXGBVJC2JIWZAYHSONWETI.php)
✅ du 8 au 12 mai contre les conséquences de Tesla sur l’environnement et l’eau …
✅ et au mois de juillet contre les méga-bassines (méga wasser becken) dans le Poitou 🥳
Wir sind alle dire aufstande der erde !
Rdv ce soir à Kassel : https://www.sandershaus.de/events/speakers-tour-wasser-land-gerechtigkeit/
On vous raconte la suite des aventures demain !
ÉTAPE 6 : Manifestation contre le projet Tesla de Grünheide à côté de Berlin
C’est avec un grand plaisir que la tournée a rejoint la Zad de la forêt de Grünnheide. Ici comme en France, la résistance contre les grands projets inutiles s’organise ! 
Cette usine de tesla risque d’artificialiser 140 hectares de terre. Il y a également d’importants risques de pollution de nappes phréatiques mais tout va bien puisque c’est Tesla lui-même qui fait les contrôles antipollution ! Enfin, ici comme sur de nombreux territoires, la démocratie est bafouée. Un vote avait eu lieu au sujet de ce projet et plus de 60 % de la population locale était contre.
La manifestation est partie à 14h et dénombrait plus de 1500 personnes, c’est largement plus que ce qu’attendait les organisateurs.
En fin de manifestation, les représentants de BNM et des soulèvements de la terre ont réaffirmé notre soutien à tous les groupes qui luttent contre les projets écocidaires et qui permettent de faire émerger des alternatives durables et souhaitables qui ne sont pas basées sur l’exploitation de l’environnement et des humains.
A très vite pour une nouvelle séquence de ce voyage en Allemagne !
Étape 7 : Rencontre avec les militant.es de Leipzig 
Lundi, la tournée s’est arrêtée à Leipzig pour une soirée d’échanges autour de nos méthodes d’organisation, nos alliances, nos actions etc..
Malgré une forte présence de l’extrême droite dans la région, la salle était encore une fois comble ! 
Un public principalement composé de jeunes issus de milieux politiques très divers.
Ici comme ailleurs, les liens entre citadin.es et habitant.es des campagnes se renforcent, en témoigne la présence de représentants de l’ABL (mouvement similaire à la confédération paysanne en France => https://www.abl-ev.de/start)
Encore une soirée enthousiasmante et riche à bien des égards !
En accord avec les organisateur.rice.s et afin de se prémunir d’actions répressives des groupes d’extrême droite envers elleux et les personnes présentes, aucun visuel du lieu et de la soirée ne sera diffusé.
Un grand merci à elleux pour leur accueil et leur combat quotidien contre l’enracinement du racisme !
Étape 8 : Les mines de charbon à Cottbus – Jour 13
Face à nous, un lac immense. Difficile d’imaginer que se trouvait ici une mine de charbon à ciel ouvert. L’entreprise gestionnaire de l’exploitation a choisi d’inonder ces anciennes mines, en lieu et place d’une véritable démarche de remise en état. Bien évidemment, cela s’est fait pour des raisons économiques. Dans une période où la crise climatique est enclenchée et va s’aggraver, mais aussi où la ressource en eau va se raréfier, il est aberrant d’utiliser la Sprée, rivière dont Berlin dépend pour son approvisionnement en eaux, pour de tels projets.
Au delà de cette vision quantitative, l’inondation à un grave impact sur la qualité de l’eau. Bien loin des images promotionnelles sur les panneaux touristiques, Rika, une des membres du collectif contre les mines de charbon de Cottbus, nous montre des images de la Sprée, devenue d’un orange métallique, qui ne laissent aucun doute sur la non potabilité de l’eau…
Si le lac semblait d’un gigantisme et d’une absurdité sans nom, que dire de la vision apocalyptique d’une mine de charbon en activité s’étendant sur 20 km carré ! Un des membres du collectif qui nous accueille, laisse s’échapper un « wasteland » (terres désolées) entre ses dents serrées. Tout semble dit.
Après cette balade au goût amer, nous sommes très chaleureusement accueillis par le groupe local pour une soirée d’échanges où les questions d’eau occupent une place centrale.
Dans cette région traumatisée par la pauvreté et le chômage de la fin de la période de l’Allemagne de l’est, il est extrêmement difficile de faire entendre un discours qui remet en cause une industrie qui emploie plus de 8000 personnes.
Force et solidarité à toutes les luttes locales qui se dressent face aux industries qui détruisent nos lieux de vie !
on ne pourra JAMAIS sauver les campagnes sans mettre AUX NORMES les villes !!! en France les recyclages de l’eau et de la matière organique sont inexistants !! Les stations d’épuration sont des armes de désertification massive ! non seulement l’eau est jetée en rivières pollue TOUTES les rivières mais TOUTE la fertilité des sols ( la matière organique) disparait dans des incinérateurs ou des décharges ! La France ne manque pas d’eau, la consommation (potable, industrie et agricole) ne représente que 2.5% des précipitations annuelles, mais juste de réserve. Actuellement les rivières françaises rejettent entre 50 et 70% des précipitations (alors qu’il ne faudrait jamais dépasser les 30% …) ce qui provoque des inondations, un assèchement mathématique des bassins hydrologiques. Tous les ans les indemnités sécheresses et inondations coutent des milliards aux contribuables (sans parler des vies humaines … ) alors qu’avec quelques millions on résoudrait en même temps les deux problèmes. Sans oublier l’énergie propre que peut fournir une turbine associée à une retenue, en France nous avons largement de quoi doubler notre production hydroélectrique !