⁨🔴 COUP D’ENVOI DES BASSINES SUR LA BOUTONNE ?

Le 14 Novembre 2025 aura créé beaucoup de remue-ménage dans le sous bassin de la Boutonne. Après la stupeur, place à la colère et la détermination.

Après la déboute du combat juridique en avril 2025 contre le projet de construction de 21 mégabassines sur la Boutonne, soit, dans la zone la plus dense entre St Jean d’Angély et Aulnay, 9 bassines pour 39km². Ce 14 novembre, le Syres 17 (Syndicat mixte des réserves de substitution de la Charente Maritime) annonce le lancement du début du projet avec la construction de 6 mégabassines ainsi que la rénovation d’une déjà existante pour un volume total de plus d’1.5 million de m3 d’eau.

Pour cette première tranche de 7 mégabassines, le coût annoncé par le Syres est déjà bien supérieur à ce qu’il avait été annoncé dans le projet initial : estimé a 11,2 millions d’euros en 2018, il est désormais estimé à 20,5M d’euros. Un coût notamment rehaussé pour la « sécurisation » des ouvrages. Et pour cause, des bassines continuent à être régulièrement débâchées, comme cette nuit en juillet dernier dans 3 départements différents. L’État et les porteurs de projet finiront bien par comprendre que ces coûts de sécurisation sont inefficaces, qu’ils ne sont que le reflet de l’impopularité et de l’absurdité sociale, économique, écologique et morale des bassines. Quand cessera cette fuite en avant ?

Voici notre constat ainsi que les réponses auxquelles nous exigeons des réponses :

  • Un sous bassin avec un état hydrologique déjà alarmant et des prélèvements autorisés par la préfecture près de 8 fois supérieur à la capacité des milieux. Des prélèvements qui visent principalement à maximiser les prélèvements estivaux, contrairement au discours des pro-bassines sur le stockage hivernale ! Comment imaginer pouvoir remplir les bassines tout en laissant de l’eau dans les milieux ?
  • Un prix de l’eau exorbitant qui sera payé par les agriculteur·ices irrigant-es raccordé·es aux mégabassines ET non raccordé·es : près de 9 fois supérieur à ce qu’ils payent déjà pour les premiers, seulement 6.5 fois pour les seconds. Est-ce comme ça que nous allons accompagner nos agriculteur·ices et notre agriculture vers un modèle plus vivable ?
  • Un financement à près de 80% par de l’argent public, 70% de l’agence de l’eau Adour-Garonne et, a priori, 10% par le département de la Charente Maritime. Nous attendons une réponse de la part du Département et notamment de Mme De Roffignac, Vice Présidente du Département et Présidente du SYRES. N’avons nous pas mieux à faire de 2 millions d’euros ?
  • Un modèle bassine à l’agonie chez nos voisins : Une Coop de l’eau ruinée en Deux Sèvres, un abandon des mégabassines dans la Vienne, qu’espérer de plus chez nous ?

Face aux tentatives d’accaparement de l’eau et à l’appauvrissement des écosystèmes, nous, citoyen·nes, habitant·es, paysan·nes de la Boutonne et de Charente Maritime ne pouvons rester à contempler le carnage approcher. Bassines Non Merci 17 est né de cette colère. Nous nous battrons tant qu’il le faudra pour que l’eau reste un bien commun. Aucune bassine ne verra plus le jour sur notre territoire. Rejoignez nous pour la lutte !

NO BASARAN !⁩

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